Mercredi 12 décembre, 59 élèves ont pu découvrir la princesse Palatine, (Charlotte-Élisabeth de Bavière), jeune provinciale turbulente et naïve, exilée de son Allemagne natale, mariée à Monsieur, frère du roi Louis XIV. Mal à l’aise à la cour de Versailles qu’elle juge empesée et étriquée, cette observatrice lucide et ironique des mœurs de son époque se réfugie dans l’écriture. C’est à partir de ces témoignages épistolaires que le metteur en scène Jean-Claude Seguin a construit cette pièce très instructive sur les différents aspects de la vie à la cour (mœurs dissolues, manipulations politiques, intrigues, hypocrisie religieuse, pratique de la médecine, sans oublier la misère du peuple) et qui retrace la vie de la Palatine, femme pleine de verve et de truculence, à la fois émouvante et drôle, que l’on voit vieillir sous le poids d’un costume qui s’étoffe.

Les élèves s’interrogent au sujet des éléments du décor du cabinet de Madame. Le meuble appelé meuble à transformation, symbolisant un cercueil lorsqu’il est recouvert d’un voile noir au début de la pièce, puis tour à tour bureau, coiffeuse et table. J.C. Seguin apporte aussi des précisions sur le paravent-miroir, dans lequel la Palatine se voit vieillir.
D’autres questions portent sur les costumes, éléments essentiels de toutes ces métamorphoses, d’où le choix du tissu : la soie, de couleur or pour symboliser la gloire, à la couleur brune pour symboliser l’amertume, que l’éclairage met en valeur. Bref, rien n’est laissé au hasard, c’est ce qui fait le succès de cette pièce.

