L’homme s’est longtemps considéré comme un être unique, séparé du reste du règne animal par sa raison, sa conscience et sa capacité à développer le langage et la culture. Pourtant, les découvertes récentes en éthologie montrent que les animaux peuvent eux aussi manifester des formes d’intelligence, de communication et d’émotions. Cette réalité invite à reconsidérer la nature de la différence entre l’homme et l’animal. Faut-il voir en l’homme un animal parmi d’autres, simplement doté de facultés plus développées ? Ou bien faut-il maintenir l’idée d’une rupture essentielle qui justifierait un statut à part ? L’enjeu dépasse la seule classification biologique : il touche à la définition même de l’humain, mais aussi à notre manière de vivre avec les autres espèces. Sommes-nous prêts à penser nos relations avec les animaux autrement que sous le prisme de l’utilité et à envisager l’instauration de nouveaux rapports fondés sur la reconnaissance, le respect et la cohabitation ?
